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Les Gnawa marocains de tradition loyaliste

Références
Les Gnawa marocains de tradition loyaliste,de Pierre-Alain Claisse, Edition l'Harmattan,  186 pages, 15 novembre 2003.

Note de l'éditeur

Le mérite de cet ouvrage est d'éclairer le fait social et religieux gnawa sous ses différents angles. Angles historique et social d'abord, puis les dimensions religieuse, symbolique, rituelle, fondée sur une recherche dans les sources documentaires mais aussi sur des rencontres avec des responsables de la confrérie. Enfin l'ouvrage questionne l'actualité toute récente de l'appellation "gnawa" comme identité d'adoption assumée par une certaine jeunesse marocaine non issue de familles gnawa, et souligne également le rôle central de musique et de la transe.
4ème de couverture

On peut dire aujourd'hui de la communauté des Gnawa qu'elle envisage, de manière consensuelle, de reconvertir pacifiquement à l'unité nationale les potentiels terroristes locaux que la police des bidonvilles ne semblent plus en mesure de contrôler. L'argument majeur des maîtres de musique gnawa est d'officier un culte destiné à un public jusque là essentiellement féminin et présumé en opposition à une certaine forme d'islam qui dénie aux femmes leur droit à l'égalité. Même si à l'instar de la figure fondatrice du culte gnawa, Lalla Mimouna tagnawt, le genre féminin est parfois perçu comme par essence peu orthodoxe, il représente indéniablement l'avenir de la cité musulmane :
- "car c'est par sa volonté et son humilité que ce genre traverse les obstacles de l'histoire chaotique, siba"
Tel est le message que l'on peut retenir des agents du rituel de possession qui ont bien voulu nous confier leur conception de la citoyenneté marocaine.