xxx

La ballade de Jacques Willemont : la page d’accueil

x

Le monde des Gnawa


xxx

4.6 - Gnawa, au-delà de la musique

Fiche technique

Cliquer pour voir un extrait

Ethnologue

Réalisation

Images

Sons

Durée

Tournage

Production

Coproduction



Diffusion

Viviana Paques

Jacques Willemont

Jacques Willemont et  Bernard Wuthrich

Liane Estiez-Willemont et  Anna Perini

58 minutes

1969 - 2008

Espaces

CNRS Images, IMA (Institut du monde arabe), Les Films de l’Europe, SFRS-CERIMES,

Université de Strasbourg 

2M - Maroc - 2015


Cliquez pour visionner le film en entier

(accès aux séquences est disponible ci-dessous)

xxx

Résumé

Depuis la création du festival « Musiques du monde » d’Essaouira au Maroc, les images sur les musiciens gnawi abondent sur les écrans de télévision et sur Internet. Toutefois, la dimension spectaculaire l’emporte toujours sur la dimension spirituelle. Au point d’oublier que le rituel de la derdeba poursuit avant tout un but d’ordre thérapeutique.
Aujourd’hui, la musique gnawi, qui se métisse merveilleusement avec la musique de jazz, séduit le monde entier, mais on oublie que, de tout temps, elle a soigné. Elle a soigné les âmes. Et elle les soigne encore mais, pour y parvenir, il ne suffit pas de réunir un maâlem et quelques joueurs de qarqabou : il faut respecter un rituel strict. Parce que les instruments, la musique, les chants, les pas de danse, les tissus de couleur, les parfums, tout, tout a un sens. Et pour découvrir ce sens, il ne suffit pas de poser des questions, comme le ferait un journaliste.
Jacques Willemont, cinéaste, a filmé depuis 1969, un ensemble de rituels collectifs et domestiques dont il est parfois difficile de trouver l’équivalent aujourd’hui, certains ayant même totalement disparu.
Il a également saisi le dialogue exceptionnel entre l’anthropologue Viviana Paques et Al Ayachi, son principal informateur. Celui-ci avait coutume de dire : « Cette dame travaille avec moi depuis plus de 20 ans. Elle et moi, on parle des Gnawa, et elle a trouvé ce qu’elle recherchait ». Cette « dame » a en effet trouvé ce qu’elle cherchait et elle l’a confié à la caméra. Ce film constitue une contribution remarquable à la connaissance de la tradition gnawi et d’une musique aujourd’hui diffusée dans le monde entier. Une contribution rare également, parce qu’elle dévoile ce qui existe au-delà de cette musique.

xxx

Transcription

Cliquez pour la consulter

xxx

Séquences

Lien
Titre de la séquence(cliquer pour visionner)
Résumé
Durée
01 - Un anthropologue n’est pas un journaliste
Viviana Paques résume la spécificité de l’anthropologue en ces termes : « Il ne vous parle, d’ailleurs, que si vous avez compris. C’est-à-dire, si vous posez la bonne question. Et on ne peut pas poser la bonne question tant qu’on n’a pas compris le système. »
4.01 
02 – L’unité culturelle du Nord-Ouest africain 
Viviana Paques expose sa vision d’une unité culturelle du Nord-Ouest africain.
1.18
03 – Tamesloht
Le Moussem de 1969. La relation très ancienne des Gnawa avec la Zaouïa de Tamesloht.
3.37 
04 – 30 ans d’enquête 
Viviana Paques expose sa méthode de travail. L’importance du contact avec les femmes.
2.51 
05 – La mida
La mida, c’est l’autel sacré de la moqaddema, la prêtresse des Gnawa. Présentation du rituel de purification des objets du culte au mois de chaâbane.
3.15  
06 –Al Ayachi, spécialiste des rituels 
Tamesloht dans la plaine. Ce village fut fondé comme Moulay Brahim, par les descendants du prophète, les chorfa, de la faction ait amgar
1.26
07 – Le premier sacrifice
Description du sacrifice du veau qui inaugure le rituel de trois jours de la derdeba du 15 de chaâbane. La consommation du sang est aujourd’hui proscrite.
1.33 
08 – L’ougba (jeu des mains) 
L’ougba est un divertissement qui introduit la lila, la nuit. Approche symbolique des gestes et des mots.
3.30 
09 –La nekcha ou nagcha 
Avec la nekcha, on dit que le « fer » fait son entrée dans le rituel. C’est le fer des qarqabou, c’est aussi celui du couteau du sacrifice.
0.54 
10 – La rahba 
La rahba c’est, entre autres, le lieu du rituel de possession. L’ouverture de l’espace sacré, la aâda, nécessite de sortir de la maison, avec les tambours, les bougies et les plateaux sacrés. Harangue d’Al Ayachi. 
3.09 

11 – Les secrets sont étalés partout 
Explication méthodologique de Viviana Paques. Elle conclut en disant que dans chaque objet, il y a dieu, l’homme, et l’univers.
6.08
12 – Les Blancs 
Début des danses de possession. Les adeptes sont vêtus de chasubles blanches. Le rituel est commenté par Al Ayachi.
3.15 
13 - Un dialogue singulier 
« Vivre, mourir, et revenir » résume, selon Viviana Paques, le voyage initiatique que constitue le Derdeba. La séquence tente de reconstituer une partie du dialogue qui s’est instauré pendant de longues années entre l’ethnologue et Al Ayachi. 
2.23 
14 - Les Bariolés 
Les bariolés, c’est la seconde des « sept couleurs de l’univers ». C’est celle des génies mystiques. « Tout est code » rappelle Viviana Paques. Propos que confirme Al Ayachi en évoquant le « goumbri et ses six femmes ».
 1.41 
15 - La moqaddema “voit“ 
Viviana Paques et Al Ayachi croisent leurs discours pour expliquer comment la moqaddema « voit » et soigne.
2.10
16 - Les Noirs
Troisième couleur, les Noirs évoquent les esclaves du Makhzen (le Palais royal).
Approche mythologique à propos du goumbri, le « mort-vivant ».
2.22
17 - Les “génies“ 
Réflexion de Viviana Paques sur la nature des génies et sur le rapport des Gnawa avec l’abstraction.
1.03 
18 - Les Bleus 
Les Bleus constituent la quatrième couleur, celle qui clôt – chez Al Ayachi – la première nuit. Symbolique de l’eau et de la fertilité.
3.53
19 - Entre les deux “nuits” 

La vie quotidienne. Distinction des mlouk et des djoun.



0.42
20 - Les Rouges 
La seconde nuit commence avec les Rouges, la cinquième couleur. Viviana Paques poursuit ses explications méthodologiques. Définition de l’initiation.
2.44
21 - Les Verts 

Les Verts, la sixième couleur, c’est celle des Saints.



0.57 
22 - Les Noirs de la forêt 
Les Noirs reviennent vers la fin de la Derdeba. Les génies de la forêt qu’ils représentent sont les génies de la nature sauvage.
0.51 
23 - Les Jaunes
La couleur jaune est associée au soleil, celui qui apparaît à l’Aube de la seconde nuit. Elle symbolise la résurrection, le retour à la vie apparente.
2.51 
24 - Dernier entretien avec Viviana Paques
Viviana Paques propose l’image des mots-croisés pour exprimer le travail de l’ethnologue : chercher la lettre qui manque. 
Elle achève son intervention avec un certain désenchantement.
1.03