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Le pire et le meilleur

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LE PIRE ET LE MEILLEUR

< Les carrés ETOILÉS sont actifs >

Vous connaissez probablement cet homme. Un homme très respecté. On a fêté son centenaire en 2017. Je n’ai pas été invité parce que sa famille au sens mafieux du terme – oui, oui, j’assume – devait craindre que je fasse état d’une infamie dont il fut l’acteur principal. Juridiquement, il ne s’agit pas d’un crime, mais d’un délit. Toutefois le châtiment, si j’avais eu la capacité et surtout la possibilité de porter plainte, aurait pu le conduire à payer 45.000 euros d’amende et à passer 5 ans en prison (article 226-10 du CP). C’est la double peine qu’il aurait dû subir pour un assassinat professionnel.

Je rencontre cette personne en octobre 1976. Je rentre du Japon où je viens de tourner le film documentaire Un homme par million en co-production avec NHK. J’ai découvert à la télé japonaise une série de dessins animés intitulée Mazinger Z. Je n’aime pas trop mais je propose de la diffuser en France et en Europe. Les bénéfices me permettront de produire l’œuvre de ma vie : l’encyclopédie des peuples. La société TOEI ANIMATION détentrice des droits m’oriente vers Marubeni France, leur intermédiaire à Paris. La personne en question y travaille comme assistant. Nous faisons des parties de baby-foot en bas de l’immeuble de Marubeni. Il donne à son fils, le nom du mien. Toutefois, en place des 500 films prévus, il n’y a qu’un château de 22 pièces. Au nom de cette personne. Que s’est-il passé ?

Le hussard noir qu’on voit de dos est le premier d’une longue liste d’enseignants dont j’ai subi le comportement erratique. En 1952, j’ai 11 ans, je suis en CM2. Ce coupe jarret m’éjecte du système éducatif. La raison ? Inapte ! Les collèges de l’Oise me sont fermés. Heureusement, un mien oncle me sauve la mise. Il déclare que je vis chez lui à Montdidier dans la Somme. Quelque 70 ans plus tard, lors de notre déménagement à Toulouse, Liane tombe sur un livre de remise de prix en sixième. Un an après mon éjection. Que lisons-nous ? 1er prix de géographie (je rêvais de partir au bout du monde), 1er prix de récitation (ah, la poésie), 2e prix de mathématique, 3 prix de sciences, 1er et 2e accessit d’orthographe, de littérature, de composition française ! Pourtant, à la fin de la 3è, je suis à nouveau éjecté. Je passe le bac tout seul. Rebelotte en première année de fac. C’est à la hache que je décrocherai un DEA et finirai maître de conférences. Qui est taré ? Moi ou le système ?

Merci madame Nicolas, sous-directrice de l’IDHEC, de m'avoir offert le 12 janvier 1977, DEUX billets gratuits pour aller voir La Prise du pouvoir par Louis XIV de Rossellini à la Pagode. Dans moins de deux ans nous allons fêter nos 60 ans de vie commune avec cette gamine. Un trait de lumière dans cette page un brin sinistre.

Merci madame Nicolas, sous-directrice de l’IDHEC, de m'avoir offert le 12 janvier 1967, DEUX billets gratuits pour aller voir La Prise du pouvoir par Louis XIV de Rossellini à la Pagode. Dans moins de deux ans, je vais fêter mes 60 ans de vie commune avec cette gamine. Un trait de lumière dans cette page un brin sinistre.

Cette … femme m’a tiré comme un perdreau. C’est une terrienne, d’origine. Son nom renseigne. Côté privilèges. La nuit du 4 août n’est pas encore passée par là. Alors, l’héritage c’est sacré. On ne partage pas la terre, ni le gâteau. Tout pour la famille (encore ? : voir au-dessus). Les terres perdues, restent la finance et la banque. Elle m’a vu venir avec mes gros sabots de petit provincial. Pan. Déplumé le Jacques. Et comme je risquais de survivre, elle m’a achevé comme un pigeon. A l’étouffé. Avec 7 syllabes : revenez en septembre ! Oui, eIle a osé ! Que me dites-vous ? Oui, c’est comme cela qu’on les reconnaît.

Je n’ai pas d’autre photo de LUI. Nous sommes en tournage en 1968 dans le studio de l’IDHEC. Je cadre. LUI est assis sur le pied de la caméra Debrie Parvo Je porte une blouse par que la caméra, quasi antédiluvienne, pissait l’huile (Fritz Lang en utilisait une semblable pour le tournage de La femme de la lune en 1929. Seule différence : la nôtre avait été blimpée, insonorisée). LUI a accompli un fabuleux travail de révision du concours d’entrée à l’IDHEC et de l’enseignement dispensé à partir de 1969. Pourquoi il est là ? Parce qu’il m’a volé. A moitié : j’ai pris l’aumône qu’i m’a jeté aux pieds. J’en avais besoin. Là aussi, comme pour l’individu rouge en haut à gauche, notre différence de situation sociale m’a empêché de lui faire rendre gorge. Je vais lui faire parvenir ce texte. Pour un éventuel mais improbable droit de réponse.

Je n’ai pas d’autre photo de LUI. Nous sommes en tournage en 1968 dans le studio de l’IDHEC. Je cadre. LUI est assis sur le pied de la caméra Debrie Parvo (Fritz Lang en utilisait une semblable pour le tournage de La femme de la lune en 1929. Seule différence : la nôtre avait été blimpée, insonorisée). Je porte une blouse parce que la caméra, quasi antédiluvienne, pissait l’huile. LUI a accompli un fabuleux travail de révision du concours d’entrée à l’IDHEC et de l’enseignement dispensé à partir de 1969. LUI m’a volé. Là aussi, notre différence de situation sociale m’empêche de lui demander des comptes. Je vais lui faire parvenir ce texte pour lui permettre un droit de réponse.

Cher collègue. Les ethnomusicologues vous rendent un hommage. Vous devez le mériter. Toutefois … Je me souviens de votre intervention au Quai Branly lors de la projection de Gnawa, au-delà de la musique, le film dont Viviana Paques était la directrice scientifique. Vous avez donné du crédit à une rumeur propagée par Mohamed Boughali, diplômé des facultés de Rabat, la Sorbonne et Amiens, doyen de la Faculté des lettres de Marrakech, Chevalier de l'Ordre du Trône et Médaille de Vermeil de l'Académie française … Ses titres auraient-ils annihilé votre liberté d’esprit ? Votre sens critique ? Aviez-vous conscience qu’il s’agissait d’un mensonge ? Énorme même : un étudiant marocain affirme raconter ses rêves – quitte à en inventer - pour être payée par cette chercheuse. Revenons à votre hommage : j’ai réservé une place au dîner du 20 juin. Pas pour moi. Pour Viviana. Elle sera là. Elle vous écoutera. Bien que vous soyez disparu. Mais comme elle l’est aussi.

L’ingratitude, voilà une calamité. Cette jeune femme fut une grande amie. Son mari et elle furent un temps en 1975, mes étudiants à Strasbourg. Puis, ils partent sur Paris. Je la croise un an plus tard dans le métro. Elle n’a pas de boulot. Liane, ma femme, l’engage dans sa société 7 production. Nous avons travaillé un temps ensemble. Quand tout s’arrête en 1978, elle présente son CV tout frais pour postuler à l’INA. Elle est engagée. Personne très capable, elle deviendra directrice de l’unité documentaire d’Arte. La consécration. En 2018, elle m’invite à son pot de départ à la retraite. Je me suis abstenu. J’apprendrai qu’elle a affirmé ce jour-là que je suis à l’origine de sa vocation. Alors pourquoi n’a-t-elle jamais perdu une heure ou deux pour me conseiller – je dis bien conseiller, pas produire – lorsque je lui adressais un projet pour avis ? Des projets finalement produits par d’autres. Que je le dise, l’a fâchée. Dommage. Il aurait été si naturel de dire : je suis désolée.

Le 14 juillet 1968, les bandes images et sons 16mm de mon premier film disparaissent de la salle de montage. La raison ? Le film Sauve qui peut Trotski que je réalise depuis le 22-23 mai, dresse – dressait – un portrait sévère de Mai 68 : 1 - réussite socio-psycha-psychologique partielle, la société s’est ébrouée : grand bien -mal bien - lui fasse ; 2 - échec politique total pour ceux qui comme moi, souhaitait que cette sympathique agitation sociale accouche d’une société plus juste. Pour justifier ce délit (article L11 du CPI) cet individu et ses complices ont fait usage du dicton connu depuis le XIIIè siècle, ce qui prouve qu’il s’agit d’un comportement intemporel, probablement universel : qui bon chien veut tuer, la raige li met seure (vieux françois). Ma mort ? Une mort professionnelle.

Je lui dois de m’avoir demandé mon aide le 21 mai 1981, alors que l’autre, le rouge en haut à gauche, avait ruiné ma carrière d’ethno-cinéaste. Mitterrand au pouvoir – son papa était un responsable socialiste dans une ville contrôlée par la droite – elle a trouvé le courage de créer une société de production audiovisuelle à Strasbourg. Présent chaque semaine pour mes cours à la fac, je restais parfois un jour ou deux pour lui donner un bon coup de main bénévole. Comme ses films n’étaient pas passionnants, je me suis intéressé au vidéodisque, nouvelle technologie des NTIC, dont j’allais devenir l’un des meilleurs concepteurs. Dommage que ce se soit terminé le 5 décembre 1996 lorsque le tribunal de Meaux eut à juger d’une demande de saisie de mon salaire parce que cette même personne venue travailler à Paris, avait cessé de payer depuis plusieurs mois le loyer de l’appartement que Liane et moi avions pris à notre nom pour son usage, parce qu’elle n’était pas solvable.

Ce fut notre année sabbatique. Liane et moi étions encore étudiants. Nous avons passé 12 mois en Hongrie. J'ai complètement oublié pourquoi Liane et Buci étaient en admiration devant cette charrette du côté de la frontière avec la partie ukrainienne de l'Empire URSS. Il avait aussi Feri, Eve et bien d'autres. Ils nous manquent. Heureusement que nous connaissons quelques belles personnes en France qui comblent notre besoin d'amitiés.

1969-1971. Ce fut notre année sabbatique. Liane et moi étions encore étudiants. Nous avons passé 12 mois en Hongrie. J'ai complétement oublié pourquoi Liane et Buci étaient en admiration devant cette charrette du côté de la frontière avec la partie ukrainienne de l'Empire URSS. Tout ce séjour s’est déroulé sous le signe de l’amitié. Avec Buci, Feri, Eve et bien d'autres. Ils nous manquent. En France ? Nous connaissons et avons connu quelques belles personnes. Je pense à elles chaque fois que je cuisine. Pourquoi ? Je vous raconterai.

Les incapables. Ils sont de plus en plus nombreux. Parmi eux, les médecins sont les plus dangereux. Là, j'ai eu de la chance parce que j'ai senti passer l'ombre de la mort de leur fait à plusieurs reprises. Les concernant, il ne s’agit que du corps. Mais il y a aussi, tous les incapables qui abîment les âmes. Voir le carré bleu en haut.

Les pn

Les pingres ...

Les rats. Lorsqu’on observe les premiers mammifères, l’Adelobasileus particulièrement dont nous descendons, sa ressemblance avec le rat est impressionnante. J’ai posé ensuite la question : si les humains disparaissaient, quels animaux domineraient la Terre ? Réponse : les fourmis et les termites, les corvidés, peut-être les cétacés et quelques carnivores mais, surtout, les rats. Dont l’intelligence, l’adaptabilité et le charisme, ont fait la réputation de leurs représentants humanoïdes, sous le regard de La Fontaine. J’en ai rencontré beaucoup.

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